La commune de Barbâtre accueille la Compagnie Les Barjes, du 13 au 17 novembre 2023 pour une résidence. Le but de cette résidence est de finaliser le spectacle « Last Clown » en cours de création pour la compagnie. La Compagnie est soutenue par le réseau de la Déferlante, car les communes de Saint Hilaire de Riez et Brétignolles accueillir Les Barjes dans le cadre de la préparation de leur dernier spectacle.

Elouan Hardy et Barthélémy Guéret  auront à disposition la salle Océane, pour finaliser ce nouveau spectacle tout public qui questionne l'image du clown, ses attitudes, ses ficelles ; un jeu complice, moqueur où la voix de l'auteur n'est pas loin comme si les personnages étaient des pantins. Le public prend part et participe, invité à s'exprimer car le jeu s'installe aussi parmi la foule.

Nom de la Compagnie : La Compagnie Les Barjes (Au travers de ses créations, elle défend un théâtre burlesque, clownesque, de l’art de rue à la salle en passant par le chapiteau, les cabarets, les arènes, les pelouses. Elle milite pour un état d’urgence du rire.) https://www.lesbarjes.com/

Durée : Du 13 au 17 novembre 2023

Sortie de résidence le vendreidi 17 novembre à 15h, salle Océane

Lieu : salle Océane (place de l’église) 

Nom du spectacle en cours de création : « Last clown »

La compagnie Les Barjes

La Compagnie Les Barjes a été créée en 2015 sous l'impulsion de Jérémy Chopin et Barthélémy Guéret. Au travers de ses créations, elle défend un théâtre burlesque, clownesque, de l’art de rue à la salle en passant par le chapiteau, les cabarets, les arènes, les pelouses. Elle milite pour un état d’urgence du rire. La Compagnie réunit les spectacles Joe & Joe (2017), Steeve (2018), Virils (2022) trois créations tous publics , Les Contes de la Rue Broca (2019) et L'imaginaire de Monsieur Pierre (2023), en spectacle jeune public.

En dehors de ses temps de création, la Compagnie développe la mise en place d'actions culturelles : interventions Clown à l'hôpital (EHPADs Evreux et Vernon et hôpitaux d'Elbeuf  et Louviers), ateliers clown et cirque en IME et milieux scolaires.  

Le spectacle

« La différence entre le rêve et la réalité, c'est la réalité... »* Michel Dallaire C'est l'amorce ! Un spectacle commence et le public est plongé dans un univers de cirque forain, deux personnages extravagants, un montreur et un clown : un auguste en cage. Le montreur vient vendre de l'extraordinaire, de l'insolite, comme dans les foires de jadis « le dernier clown en captivité » : un spectacle qui leur rapporte de l'argent sur les routes. Ils font une entrée détonante sur une vieille Moto Guzzi Ercole comme celle de la Strada. L'un conduit, l'autre à l'arrière est enfermé dans une cage en métal, comme un singe qu'on exhibe. Le public n'est certainement pas dupe de l'imposture mais la convention sûrement veut qu'ils y adhèrent, parce que c'est plaisant de croire et de rêver, et puis l'image surprend, les curieux se bousculent au portillon. On est remués, touchés, les acolytes sont complices, on le sait, mais autre chose s'installe. Ils jouent, jouent à jouer, c'est plaisant et ça gratte, ça parle des clowns, des masques, sans les nommer. On traverse plusieurs états, le rire est omniprésent mais ça parle aussi de domination, de manipulation. On est embarqués dans le parcours des clowns d’antan et d’aujourd’hui : l'auguste est invité à jouer plusieurs registres pour amuser la galerie, farceur et bouffon, cabotin et cynique, tendre et taquin. Le montreur gagne la complicité du public, quelques billets, le clown révèle ses failles, son masque craquelle derrière quelques discrets décrochages touchants. On craint tout de même que la cage s'ouvre, ce qui arrive inéluctablement. Le clown s'évade et en coulisse ôte un de ses masques et endosse celui d'un spectateur, un quidam qui sèmera une ambiance de jeu parmi la foule. Le régisseur, un monsieur tout le monde sympathique et sensible prend la place du clown et se retrouve sous les feux de la rampe, le montreur se perd et fini par à endosser le rôle du régisseur, la mascarade s'étire et se tord, on bouillonne, on est dupés mais on s'amuse alors qu'importe. Cet acte marque un chaos joyeux, le focus change, les masques tombent, les spectateurs-trices voient le spectacle s'effilocher avec humour mais on ne sait plus qui est qui. Des gens sont complices parmi le public, c'est certain, et c'est peut être tout le monde après tout. Les acteurs sont des pantins, l'auteur s'excuse, qui joue à qui ? à quoi ? Et si la limite était autre part, entre nous ?